Laissons le temps aux réformes d’aboutir !

Nous faisons nôtre cette formule. Avec cependant quelques nuances.

Il est normal et dans l’ordre des choses qu’un nouveau gouvernement entende insuffler un certain nombre de réformes. Et concernant Monsieur Macron, la volonté de réforme est clairement là avec un objectif de restitution de pouvoir d’achat aux salariés mais aussi, et c'est une nouveauté, aux indépendants. Visiblement notre nouveau Président a compris que ce sont notamment les TPE et PME qui créent de l’emploi et apportent du dynamisme à l’économie de notre pays.

Mais dans le même temps, force est de constater que de nouvelles obligations sont sans cesse mises sur les entreprises. A titre d’exemple, la déclaration des bénéficiaires effectifs à faire pour le 1er avril prochain va concerner toutes les sociétés de France et de Navarre, sans contester les objectifs probablement éminemment louables d’un tel texte [article L 561-2-2 du Code Monétaire et Financier]. Mais c’est une nouvelle obligation pesant sur les entreprises sans aucun apport de valeur ajoutée en contrepartie.

Et sans nullement minimiser l’importance des réformes fiscales et sociales en cours, soulignons ici qu’une véritable simplification du cadre législatif serait aussi bénéfique à l’entreprenariat et à l’emploi.

Enfin et pour paraphraser notre Président, si nous avons besoin de réformes, nous avons besoin de stabilité. Ceci pour deux raisons relevant du bon sens. D’une part, laissons à ces réformes le temps de porter leurs fruits. D’autre part, les acteurs du monde économique ont besoin d’un environnement stable pour pouvoir se projeter.

En conclusion donc, laissons le temps aux réformes d’aboutir !

Christophe MEREL, directeur de la publication.